Freelance : comment je m’organise pour garder un équilibre pro/perso (et pourquoi ce n’est pas toujours simple)
Travailler en freelance, ça fait rêver : liberté totale, emploi du temps flexible, choix des projets, et la possibilité de dire adieu au bureau et à ses open-spaces bruyants. Mais la réalité est un peu plus nuancée. Derrière le travail bien au chaud avec sa tisane et son plaid, il y a aussi des clients à gérer en direct, des deadlines serrées, de nombreuses relances pour être payée, et des déclarations administratives qui tombent toujours au mauvais moment.
Après plusieurs expériences en tant qu’auto-entrepreneure en Direction artistique, UX/UI et Product Design, j’ai appris à apprivoiser ce mode de vie. Aujourd’hui, j’ai envie de partager les contours de cette aventure professionnelle : l’organisation, l’équilibre vie pro/perso, mais aussi les hauts et les bas du statut freelance.

Mon portfolio : www.fannycaudron.com
La liberté, le plus grand atout (et parfois le plus grand piège)
Le freelancing offre une vraie liberté : choisir ses projets, organiser ses journées comme on le souhaite, travailler de chez soi ou d’un café. C’est grisant. Mais cette liberté ne doit pas se transformer en piège. Ne pas se retrouver à accepter trop de missions, à répondre aux mails tard le soir ou à ne jamais vraiment couper.
De mon côté, j’ai appris à mettre des limites claires : des horaires définis, des week-ends protégés, et surtout l’art du non. Parce qu’accepter tout, c’est le meilleur moyen de s’épuiser.

L’organisation : clé de la sérénité
Être son propre patron, c’est aussi être son propre cadre. Sans discipline et organisation, le quotidien devient vite chaotique.
Ma méthode :
• bloquer des plages horaires fixes sur la journée dédiées au travail,
• garder une to-do list réaliste (parce qu’une liste de 30 tâches ne fait qu’ajouter du stress),
• ritualiser ma journée pour marquer les transitions (ex : se préparer le matin comme si j’allais au bureau, pause déjeuner à heures fixes le midin et activité maison/plaisir le soir pour déconnecter).
Ce sont ces petits repères qui m’aident à maintenir un équilibre pro/perso, même quand les projets s’enchaînent.

Fixer ses limites… et (essayer de) les faire respecter
Quand on travaille en freelance, il y a deux limites à poser :
1. Celles du temps : ne pas être disponible 24/7, même si certains clients aimeraient l’oublier.
2. Celles de l’argent : fixer des tarifs justes et exiger le respect des délais de paiement.
Sur ce dernier point, ce n’est pas toujours évident. Les paiements en retard font partie des réalités du freelancing. Pour éviter de me ronger les ongles en attendant un virement, j’ai appris à formaliser chaque collaboration avec un devis clair, des acomptes, et des relances fermes mais polies. Parce qu’être freelance, ce n’est pas seulement créer : c’est aussi apprendre à défendre la valeur de son travail. Malgré cela, certaines entreprises n’arrivent malheureusement toujours pas à respecter leurs engagements et ce n’est pas gage de confiance.
L’épanouissement : projets de cœur vs. réalité financière
Un autre apprentissage, c’est d’accepter que tous les projets ne seront pas “passionnants”. Certains paient les factures, d’autres nourrissent la créativité et donnent du sens. L’équilibre, c’est d’essayer d’alterner les deux.
Travailler pour des projets qui comptent, c’est ce qui nourrit l’âme du métier. Mais il faut aussi savoir composer avec la réalité économique. J’ai compris que l’important, c’est de garder un fil conducteur : avoir toujours un projet qui m’enthousiasme, même si à côté je prends aussi des missions plus “alimentaires”.
Les coulisses moins glamour du freelancing
Parce qu’il faut être honnête : le statut freelance n’est pas l’eldorado.
Oui, il y a la liberté. Mais il y a aussi :
• les charges et taxes qui grignotent les revenus,
• la gestion administrative qui prend un temps fou,
• l’incertitude financière (certains mois sont bien remplis, d’autres beaucoup moins),
• l’isolement parfois, quand on travaille seule face à son écran.
Apprendre à gérer ces aspects, c’est ce qui fait la différence entre un rêve qui s’effondre et une carrière durable.

Être freelance, c’est marcher en équilibre constant entre liberté et contraintes, entre passion et réalité. C’est accepter que rien n’est jamais figé, que chaque projet est une nouvelle aventure et que chaque client apporte son lot de défis.
Pour ma part, ce chemin m’a appris à mieux me connaître, à poser mes limites et à chercher le sens dans ce que je fais. Ce n’est pas toujours simple, mais c’est une vie professionnelle qui me correspond en ce moment.
Et vous, si vous êtes freelance (ou que vous y pensez),
quels sont vos plus grands défis ?








2 commentaires
Niko
14 octobre 2025 at 13 h 56 min
Article très juste ! En tant que freelance aussi, je me reconnais dans ce besoin de poser des limites. Ce n’est pas toujours évident de “déconnecter”.
Fanny
24 octobre 2025 at 12 h 05 min
Un vrai défi ! Merci pour ton commentaire 🙂
bises,
Fanny